La course dans la tête

La course dans la tête

Il est bien connu, voire évident, que la course à pied a des effets bénéfiques pour le corps et le cœur. D’ailleurs, c’est entre autres pour cette raison qu’on l’aime. De manière tout aussi intéressante, mais moins évidente, il semble que le corps du cerveau humain ait tout avantage à se servir de son cœur... pour aussi aimer la course. Voyons ce qu’il en est.

Ça se passe dans le cerveau en courant

Les bienfaits de l’activité physique d’intensité modérée à élevée pratiquée régulièrement semblent concrets des orteils à la tête. Quoique le cerveau représente moins de 5 % de la masse du corps humain, il demande à peu près 20 à 25 % de la consommation énergétique totale du corps.

Voilà que, lorsque l’humain s’active par la course, le rythme et le débit cardiaques augmentent, faisant ainsi en sorte que la circulation sanguine s’accroît et que toutes les parties du corps sont irriguées. Comme les globules rouges sont porteurs d’oxygène, le cerveau du coureur s’oxygène pendant l’entraînement. Cet O2 combiné à différents nutriments, dont les glucides, permettent alors à la tête de faire son travail.

Au-delà de la stimulation des pensées, le cerveau aide à la sécrétion d’hormones, dont la dopamine (associée à l’attention, à la motivation et au plaisir), la sérotonine (associée à l’humeur, à l’estime de soi et à l’apprentissage) et de la norépinéphrine (associée à l’éveil, à l’attention et aussi à l’humeur).

Courir permettrait même la fabrication de nouveaux neurones et le développement de nouvelles connexions synaptiques.

Et après ?

Les effets de la course, et d’autres activités physiques de bonne intensité, se répercutent bien au-delà du moment actif. La pratique sportive serait associée au développement, au maintien et à la plasticité du système nerveux. Elle aiderait également l’organisme à mieux répondre au stress tout en favorisant l’apprentissage et la mémorisation.

En prime, les effets de l’activité physique se manifesteraient sur le plan comportemental en améliorant notamment la capacité d’attention et de concentration.

Finalement, elle permettrait de diminuer l’anxiété et les attitudes dépressives. Encore une raison de courir et de bouger souvent.

Un petit « m’eau » sur l’hippocampe

Une étude publiée par une équipe américaine montre que l’exercice physique permet d’augmenter la taille de l’hippocampe, cet organe du cerveau qui stocke la mémoire et les possibilités cognitives, même quand il a déjà été diminué par l’âge.

Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont divisé un groupe de personnes âgées dont la moitié devait faire 40 minutes d’exercices aérobiques à raison de trois fois par semaine, alors que l’autre moitié s’adonnait à des exercices d’étirement. Au bout d’une année, les personnes qui ont entraîné leur cœur en aérobie ont vu le volume de leur hippocampe augmenter d’environ 2 %, tandis que les autres n’ont pas eu cet effet positif.

Il est donc adéquat de penser que la course, tout le travail sportif demandant de l’oxygène en fait, a un effet sur le volume de l’hippocampe du cerveau. Courir est donc bon pour votre hippocampe. Tout comme nager est bon pour les hippocampes.

Il est peut-être temps d’aller courir... Pensez-y bien !

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