De minces excuses pour ne pas courir

De minces excuses pour ne pas courir

Certains pensent que, pour courir, il faut être mince. D’autres ajoutent qu’il est encore plus facile d’y arriver lorsque la grandeur se joint à la minceur. Eh bien, à 5 pieds 4 pouces et à plus de 180 lb, Chantal Paquet, une pharmacienne de 56 ans, est l’exemple concret que l’on peut être une coureuse admirable avec un corps différent de ce qui est véhiculé comme parfait. Voilà que les excuses pour être inactif sont minces à côté de l’ampleur de cette belle histoire qui démontre que tout est possible !   

La petite Chantal adorait jouer dehors. Même si les adultes la disaient « ronde », rien n’arrêtait son cœur d’enfant : elle courait à toute vitesse, grimpait dans les arbres et sautait en bas des garages. Un peu plus tard, à l’adolescence, Chantal s’est malheureusement mise à craindre le retour de ce que les autres appelaient le « beau temps ».   

La répétition et la virulence des paroles méchantes avaient un impact loin d’être entraînant. Comme nager nécessite un maillot de bain et que courir requiert des culottes courtes, l’activité physique était limitée, à ses yeux, par l’habillement. Voilà qu’aujourd’hui adulte, Chantal s’efforce de vivre le mieux possible avec son corps.   

Aimée et encouragée par sa famille et ses amis, elle adore bouger : course, vélo et gym ne sont que quelques-uns des sports qu’elle pratique. Son bilan de santé est enviable... et elle est surtout heureuse.   

La course dans sa vie  

Dans la communauté de course et au gym qu’elle fréquente à Québec, Chantal est bien connue. Toute discrète, mais souriante, elle s’active plusieurs fois par semaine. Bouger est pour elle bien plus qu’un plaisir, c’est aussi un important élément de bonheur. Chantal a réussi ce que plusieurs rêvent d’accomplir : un 10 kilomètres en deçà de 60 minutes, un demi-marathon et un marathon. En vérité, elle dit que plus longtemps elle court ou fait de l’activité physique, mieux elle se porte.   

La « tumeur » qui fait rayonner sa vie  

En mars 2018, la fragilité de ses os l’inquiète. Chantal consulte alors médecin et physiothérapeute. Un important diagnostic tombe : cancer du sein. Tout au long de ses traitements, Chantal célèbre la vie par le mouvement. Elle a toujours continué de bouger tout en permettant à son corps de lui dicter les bonnes choses à faire. Une musculation légère, du moulinage en vélo et de longues marches l’ont doucement menée à nouveau à la course. Aujourd’hui, période de calme après cette tempête, Chantal sait que l’adage « Bouger, c’est la vie » est bien plus qu’une simple parole.  

L’importance de varier sa pratique sportive   

Chantal aime la course, la course l’aime. Mais, si leur amour est si fort encore aujourd’hui, c’est qu’elle s’adonne à une multitude de sports. Lorsque le corps ne permet plus de courir, ne serait-ce qu’une période de temps, les autres activités physiques deviennent de grandes alliées.   

À tout âge, il est ainsi adéquat de diversifier sa pratique sportive. Le vélo, la musculation et la marche ont définitivement sauvé Chantal. Et si maintenant elle se trouvait assez belle pour l’enfiler ce maillot... parce que Chantal, c’est une beauté .

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