Je suis souvent obligée de rappeler aux coureurs que je côtoie, à tous les sportifs en fait, que de récupérer est tout aussi important que de s’entraîner et de « bien » s’alimenter.
Je perçois malheureusement souvent le regard porté sur un temps où les journées inactives étaient considérées comme étant mal ; comme si se reposer voulait dire « être paresseux ». Se reposer, à mon sens, veut plutôt dire être consciencieux des éléments importants liés à la santé physique et mentale.
La science dit et répète qu’il existe un lien direct entre la quantité et la qualité de repos et les performances à l’entraînement et en compétition. Au cours de chaque séance d’entraînement (de course ou autre), le corps est, en quelque sorte, « endommagé » par les différentes surcharges (une course plus rapide qu’à l’habitude, des intervalles, de la musculation, etc.).
Les adaptations des systèmes à ces surcharges feront en sorte d’amener à une meilleure condition physique ; elles sont donc souhaitables. La récupération, en particulier le sommeil, permet au corps de réparer ces dommages. Attention, on parle bien ici d’entraînement et non d’une marche régulière ou d’un petit jogging habituel.
La surcompensation
Lorsque le corps est complètement « réparé » d’un entraînement, on peut dire qu’il en est « plus fort ». Son travail ne s’arrête par contre pas au seul repos. Afin de se préparer à des contraintes d’avenir, à de nouvelles surcharges équivalentes, il deviendra donc un peu plus fort qu’avant. Ce processus est appelé la surcompensation.
La surcompensation est le mécanisme physiologique derrière l’effet d’entraînement. C’est un des éléments auquel nous, les professionnels de la santé, particulièrement de l’activité physique, sommes capables de nous accrocher pour que tous nos coureurs (et autres sportifs/athlètes) soient meilleurs et, par conséquent, atteignent leurs nouveaux objectifs.
Comment aider son corps à récupérer
Il est crucial de donner au corps le temps de récupérer par le repos, mais également en lui offrant des aliments adéquats. Les nutriments (protéines, glucides et lipides) doivent donc tous faire partie de l’alimentation du sportif.
Quant au sommeil, sachez que la quantité idéale de repos ou de récupération varie pour chaque personne. Certaines ont besoin de plus de sommeil que d’autres.
Les 8 commandements du coureur bien reposé
- Son entraînement, il planifiera
- Ses aliments, il choisira
- Écran et caféine avant d’aller au lit, il évitera
- Son lit, il aimera
- Une sieste, il bénira
- Son corps, il écoutera
- Son plaisir, il gardera
- Au besoin, de l’aide il demandera