Une histoire... En 2014, Thomas-Olivier avait 6 ans. Cet enfant adorait courir avec sa maman. Ensemble, ils parcouraient les rues et les sentiers plusieurs fois par semaine en jasant, en riant, mais aussi en s’essoufflant et en persévérant.
Ces sorties étaient précieuses pour l’un et l’autre. Malgré tout, à travers ces beaux moments, une petite voix intérieure disait à la maman de faire les choses autrement ; de permettre à son garçon de développer sa vitesse, sa puissance et toutes ses habiletés motrices tout autant, sinon plus, que son endurance.
De là, cette mère bienveillante a choisi d’allier ses connaissances d’éducatrice physique, ses compétences de kinésiologue et ses intérêts pour la course afin de créer un club où elle réunirait son fils et ses amis de 5 à 11 ans. Ce premier regroupement a agréablement rejoint 32 enfants en 2014. Le temps lui a permis de devenir GRAND : 1000 jeunes ont couru par l’entremise du club en 2017.
Entièrement destiné aux enfants, le GRAND club de course propose encore aujourd’hui aux 5-15 ans, par ses jeux et ses enseignements, de « par-courir » leur propre chemin vers une vie active. À savoir que la course peut amener bien plus que la santé physique !
Et la maman de Thomas-Olivier, aujourd’hui âgé de 10 ans, c’est moi...
Des conseils...
Il me fait particulièrement plaisir d’écrire sur la course et l’enfance. Voici quelques éléments importants à savoir :
- Il est souhaitable que les jeunes fassent un minimum de 60 minutes d’activité physique par jour les menant à un essoufflement de modéré à élevé. La course permet d’atteindre facilement les visées de cette recommandation.
- En tout temps, les enfants doivent courir et bouger dans le plaisir.
- Il est important que les enfants, avant la puberté, développent toutes leurs habiletés motrices fondamentales, dont ramper, sauter, lancer, attraper, patiner, dribler, nager, skier, patiner... et courir. Le développement de ces bases les amènera vers un mode de vie actif, voire vers des performances supérieures à un individu ayant été spécialisé dans un seul sport à l’enfance.
- Il est capital de proposer une variété d’activités physiques aux 5-11 ans incluant des jeux libres.
- Contrairement à ce que l’on peut penser, il n’y a pas de normes établies scientifiquement quant à la distance de course maximale selon l’âge. Il existe des guides, comme celui de la Fédération québécoise d’athlétisme, mais ces outils demeurent des références subjectives. Le meilleur juge reste l’enfant lui-même par les informations qu’il transmet. Se demande-t-on quelle distance parcourt un jeune lors d’une partie de soccer, de basket ou de baseball ? Combien de pas de course fait un enfant dans une période de jeu libre ? Si l’enfant court et qu’il est heureux de le faire sans douleur, il faut le laisser faire.
- Encourager la persévérance et le dépassement de soi est une bonne chose. Toutefois, jamais un parent ne doit mettre de pression de performance sur un jeune actif.
- Si l’enfant se plaint d’une douleur, il faut lui proposer d’arrêter l’exercice et de recommencer lorsqu’il sera mieux. Un professionnel de la santé pourra l’aider au besoin.
- La course, tant pour les adultes que pour les enfants, ça se doit d’être l’fun.