Les différences de capacités physiques entre hommes et femmes suscitent de l’intérêt. Si l’on compare des pommes avec des pommes, par exemple des athlètes de hauts niveaux entre eux, on sait que les hommes ont de meilleurs résultats. Il devient donc intéressant de se questionner sur cela.
D’entrée de jeu, voici les facteurs physiologiques à l’origine de ces écarts de performance :
- La consommation maximale d’oxygène (VO2max)
- Le seuil anaérobie
- Le niveau de force
- Le coût énergétique (gestion de l’effort)
Chacun d’entre eux a son rôle à jouer dans la vitesse, l’endurance et la puissance de l’athlète.
La consommation maximale d’oxygène
La VO2max, la quantité maximale d’oxygène que l’organisme peut utiliser en unité de temps,
est considérée comme le meilleur indice de la capacité cardiorespiratoire du sportif. Donc plus la VO2max est élevée, plus la performance risque de l’être. Voilà que généralement la VO2 max des hommes est supérieure à celle des femmes.
Le seuil anaérobie
Le seuil anaérobie représente une zone d’intensité d’effort à partir de laquelle les lactates (déchets) s’accumulent dans le sang : c’est une zone de transition entre des efforts longs et des efforts intenses. Le coureur ayant un seuil anaérobie élevé, près de sa VO2max, pourra courir plus longtemps. La science démontre que les femmes ont à peu près un seuil identique aux hommes lorsque ce seuil est exprimé en pourcentage de VO2max... mais comme le VO2max des hommes est souvent plus élevé que celui de la femme, le voilà encore plus performant !
Le niveau de force
L'homme a généralement un pourcentage de masse maigre (muscles, os viscères, etc.) plus élevé que celui de la femme. Chez l'homme, de plus, la sécrétion de testostérone, hormone anabolisante, a tendance à entretenir un volume musculaire plus conséquent que chez la femme. L’effet anabolisant aide à la fabrication et à l’entretien des tissus musculaires... hum ! Donc en raison d’une masse musculaire supérieure, d’une surface de section des fibres musculaires plus grande et d’un bel entretien, les hommes ont plus de force et peuvent développer des niveaux de puissance plus importants sur la piste de course.
Le coût énergétique
Le coût énergétique représente la quantité d’énergie utilisée par unité de distance. Plus le geste moteur est efficient, plus le coureur est économique. Et être économique permet de durer « plus longtemps » avec le même budget (la même énergie le cas échéant). Dans ce cas, le geste moteur des femmes coureuses peut être tout autant sinon plus adéquat que celui de l’homme. Par contre, lorsqu’on y mélange d’autres facteurs comme la puissance permettant de se propulser davantage et d’exécuter les mouvements complets plus rapidement, l’homme en sort (encore) gagnant !
Bien sûr, l’entraînement peut grandement contribuer à rendre madame plus forte que son conjoint, mais, à l’étape des compétitions internationales, les attributs à la naissance jouent un rôle prépondérant. Alors, l’époque où la coureuse de marathon la plus rapide du monde va réussir à défaire le record masculin est encore loin!