Dernièrement, je rencontrais un coureur que j’accompagne à travers chacun de ses objectifs sportifs. Un athlète qui est aussi un homme qui travaille à temps plein, qui est l’heureux papa de deux enfants et l’amoureux d’une femme formidable (dont je suis aussi la privilégiée kinésiologue). Pour moi, c’est un client « modèle » : modèle parce qu’il est positif et motivé, parce qu’il fait tous ses entraînements comme il se doit, parce qu’il m’informe régulièrement de sa progression et, simplement, parce qu’il aime son sport.
Il y a quelques mois, cet athlète a eu le désir sportif de réaliser un objectif plus important... un OBJECTIF. Un OBJECTIF qui s’accompagne inévitablement d’un programme d’entraînement rigoureux laissant peu de place aux imprévus.
J’ai donc rassemblé toutes mes compétences et mon expérience pour l’accompagner le mieux possible en tentant de lui préparer le « meilleur programme pour lui ».
Voilà que la rencontre à laquelle j’ai fait allusion en début de chronique se voulait être un simple suivi de cet entraînement ; une « mise à niveau ».
À ce fameux rendez-vous, j’ai malheureusement constaté que la motivation de mon coureur s’était dissipée. Tout en sachant que ses séances d’entraînement avaient été chamboulées après une blessure difficile à soigner, j’ai vite compris que l’OBJECTIF était devenu source de stress.
Cette fois, le stress avait assurément usé de son grand pouvoir négatif en criant très fort à mon athlète que sa performance n’existerait plus.
Le stress n’avait peut-être pas eu tort cette fois. On l’ignore en fait parce que le « fun » n’était même plus là, ce qui allait de pair avec l’absence d’entraînements efficaces tant pour le corps que pour la tête.
Le retour du plaisir
En tant que coach, en tant que sa coach, j’ai regardé la situation en tentant d’intervenir sur une seule et unique chose... le retour du plaisir.
Coureur, coureuse... pourquoi tu cours donc ? Les professionnels de la santé comme moi disent et répètent que dans une perspective de santé globale, il faut être régulièrement actif.
Pour réussir à le faire, c’est simple : il faut avoir du plaisir à bouger. Ce plaisir, il se trouve entre autres en partageant du temps avec d’autres personnes, en étant fier de soi, en constatant des changements physiques et physiologiques positifs ou simplement en vivant les effets agréables des hormones de bonheur sécrétées en bougeant.
La performance
Jusqu’au jour où la performance s’en mêle... trop. Jusqu’au jour où l’objectif devient l’OBJECTIF. Jusqu’au jour où toi, l’athlète, tu ne trouves plus ce plaisir. Jusqu’au jour où tu ne penses qu’à la performance.
Cher athlète, j’ai une chose à te dire : si tu as du fun, presque tout est possible. Tu comprendras que jamais je ne laisserai aller trop loin ce magnifique plaisir que tu avais de courir.
Je sais que tu peux, que tu vas le retrouver... je vais t’aider. Tes objectifs, maintenant, on va tous pouvoir les atteindre !