Le claquage est la hantise de tout sportif, du coureur au hockeyeur. Il ne passe assurément pas inaperçu. Avec son intensité, le claquage est... un genre de rock star de la blessure. Cette semaine, je vous en parle un peu plus.
Le claquage, c’est...
Le claquage touche la structure d’un muscle. Voilà pourquoi on l’appelle « claquage musculaire ». Se claquer un muscle, c’est lui créer une lésion due à la rupture de plusieurs de ses fibres. Cette blessure survient, la plupart du temps, à la suite d’un effort du muscle nettement supérieur à ce que la structure peut supporter, notamment lors d’un entraînement à haute intensité.
Chez le coureur, la blessure arrive plus fréquemment au quadriceps, à l’ischio-jambier et au mollet, muscles grandement impliqués dans le geste moteur de la course.
Comment le reconnaître ?
Le claquage est souvent comparé à la sensation d’un « coup de poignard ». Il est reconnu par une douleur brutale et violente qui s’accompagne parfois même d’un son de claquement. Il oblige l’arrêt immédiat de l’effort.
Le muscle touché se paralyse, et il devient alors difficile, voire impossible, de faire un mouvement l’impliquant. Ça fait presque peur ! La douleur est vive et étendue. À la palpation, ouch !
Un ou plusieurs hématomes peuvent apparaître dans les heures suivantes, s’accompagnent parfois d’ecchymoses et de décolorations autour du muscle lésé.
Ce qui le cause ?
Le claquage ne s’explique parfois pas en faisant la revue d’un effort intense. Oui, il survient, la plupart du temps, à la suite d’un mouvement brusque, mais, quelquefois, un mouvement connu sur un muscle fragilisé cause la blessure.
Un échauffement inadéquat, un effort inhabituel ou excessif, une fatigue, une rigidité ou des antécédents de déchirure musculaire et de lésions favorisent le claquage musculaire.
Comment le prévenir ?
Le claquage peut arriver à tout coureur, même au plus expérimenté. Il suffit d’un instant. Heureusement, il est toutefois possible de mettre des moyens en place pour le prévenir, du moins pour courir plus vite que lui.
D’abord, il faut être conscient que l’échauffement est d’une importance capitale avant l’effort et, ensuite, il faut garder en tête qu’une planification d’entraînement intelligente est toujours l’alliée du sportif.
En quoi consiste le traitement ?
Dépendamment du nombre de fibres musculaires atteintes et de l’importance dès la lésion, le claquage peut nécessiter plusieurs semaines d’arrêt. Voilà pourquoi un examen clinique doit permettre d’identifier le degré de gravité de la lésion pour être en mesure d’avoir une bonne idée de l’intervention.
D’abord, il faudra assurément protéger le muscle lésé en évitant toute manipulation et/ou tout massage.
Ensuite, le repos restera bénéfique à la cicatrisation du muscle. Dès que la douleur s’apaisera, il sera alors possible de reprendre de légères activités.
Ces activités ne devront d’abord pas impliquer la masse musculaire touchée, puis, avec le temps, il sera possible de recommencer la sollicitation jusqu’au retour du mouvement complet sans douleur.
Au risque de me répéter, ce processus peut demander beaucoup de patience. La patience est une vertu !
Coureurs, il faut être prudents... mieux vaut un claquage de porte que de cuisse.