La course, tout comme l’exercice en général, peut être difficile, voire exigeante. C’est à savoir si cet état désagréable, lorsqu’il est répété, amène l’individu à vouloir recommencer et à persévérer dans son entraînement. Le sportif expérimenté peut être davantage habitué à ces sensations de difficulté, car, à la finalité, il les associe à la performance. Pourtant, il ne faut pas perdre de vue que l’ultime performance arrive quand l’athlète réussit à bouger souvent dans un état de bien-être absolu ; un état de parfait équilibre entre l’effort et le bien-être.
Dans le milieu sportif, lorsque la référence à cet état est faite, on parle de flow : cette zone où tout est parfait ! J’entends parler de ce principe depuis des dizaines d’années, d’abord par mon papa Robert, qui a entraîné des centaines d’athlètes avec grande passion et, par la suite, par le kinésiologue Guy Gilbert, retraité aujourd’hui. Le flow est un principe « jeune de la vieille » comme on dit !
Le flow... ce merveilleux flow
Sur Wikipédia, le flow est associé à la psychologie. Il est défini comme un état mental atteint par une personne lorsqu’elle est complètement plongée dans une activité et qu’elle se trouve dans un état maximal de concentration, de plein engagement et de satisfaction dans son accomplissement. Le concept de flow, traduit comme état de grâce, est utilisé, au-delà du domaine sportif, dans une multitude d’autres sphères, dont la musique et la spiritualité. C’est le psychologue Csíkszentmihályi (à GO, on répète son nom 10 fois en restant dans le flow... 1-2-3 GO) qui a développé et défini ce concept où les émotions deviennent au service de la performance et de l’apprentissage. Dans le flow, les émotions sont contenues et canalisées, mais aussi en pleine coordination avec la tâche... du GRAND !
► Voyez comment le flow navigue bien en liant défis et capacités.
Le flow au service du sport
Le flow, en course à pied ou dans tout autre sport, se traduit par ce mélange d’émotions presque inexplicable où l’individu se sent à la fois relaxé et puissant : l’équilibre parfait entre les exigences de l’action sportive et le potentiel développé par l’humain.
Plusieurs athlètes de haut niveau atteignent l’état de grâce lorsqu’ils sont au meilleur d’eux-mêmes, à leur plein potentiel.
Par exemple, Florent Bouguin, un coureur d’ultra-trail de haut niveau, répète souvent à quel point il se sent bien pendant ses courses. Il a déjà dit : « Pour faire comme moi, partage, communique et vis tes passions. » La capitaine de l’équipe de hockey féminine américaine, Stacy Wilson, équipe gagnante à Nagano, a partagé que dans le vestiaire avant ce match victorieux, il y avait une alchimie inexplicable qui s’est transportée sur la glace.
Comment atteindre le flow ?
N’atteint pas le flow qui veut. Cet état demande de la préparation, de l’introspection et de la profondeur.
Les stratégies pour atteindre cet état sont propres à chacun, mais, selon plusieurs spécialistes, elles débutent par être en mesure de « vivre le moment présent » et d’apprécier ce que l’on est et ce que l’on a.
Au niveau sportif, la respiration, la préparation, la méditation, la tenue d’un journal, le partage de ses émotions et la fixation d’objectifs réalistes, mais défiants peuvent être de bonnes façons de flow-tter !
On peut tous, peu importe le niveau, connaître le flow !