Avoir une bonne posture dans la vie de tous les jours est avantageux. « Se tenir droit » procure entre autres à l’individu un aspect digne et fier... un genre d’embellissement gratuit ! La bonne tenue aide également à ralentir la perte des précieux millimètres de grandeur au moment où la jeunesse laisse place à la sagesse.
Bien au-delà de l’esthétisme, avoir une bonne posture générale mène surtout vers l’équilibre du corps. Cet équilibre mène à son tour vers la prévention des blessures.
Voilà maintenant que, dans un contexte d’optimisation de performance, certains sports demandent parfois certains ajustements posturaux. Voyons ce qu’il en est pour le coureur.
La posture aidante à la performance
Il est clair que la façon de se tenir peut aider ou, à l’opposé, nuire à la performance. Il est connu que le coureur, lors de la pratique de son sport, est avantagé à se déplacer horizontalement plutôt que verticalement. C’est-à-dire que, à chaque foulée, il doit utiliser la hauteur pour être en mesure d’augmenter la longueur du déplacement.
Cette façon de faire a un coût énergétique réduit ; pour une même vitesse, le déplacement horizontal efficace par la hauteur demande moins d’énergie que le déplacement vertical.
Il est somme toute bien de s’imaginer une ficelle tirant sur la tête pour allonger le tronc, peu importe l’inclinaison. Pour optimiser son déplacement horizontal, sur un terrain plat, le coureur peut incliner légèrement son tronc vers l’avant en amorçant le mouvement par l’articulation du bassin.
Le gainage, donc le contrôle des muscles stabilisateurs du tronc, prend alors toute son importance.
Pour optimiser le travail en montée, il peut être encore plus pertinent de favoriser une légère inclinaison du tronc tout en s’assurant de garder les épaules ouvertes pour bien laisser la place à la gestion de l’air par les poumons... qui sera très utile.
Les meilleurs coureurs de descente favoriseront également une position légèrement inclinée vers l’avant, sans retenue. Ils se laisseront descendre.
Les moins expérimentés, pour se sentir davantage en sécurité, peuvent changer leur technique de course en déposant davantage le pied par le talon ou encore en reculant le corps vers l’arrière, comme s’ils voulaient s’asseoir.
Ne pas courir après une moins bonne posture dans la vie de tous les jours
Tous les gestes, qu’ils soient sportifs ou de la vie quotidienne, participent à la posture générale du corps de chaque humain.
Par son sport, le coureur utilise beaucoup ses psoas iliaques qui sont les principaux fléchisseurs de hanches. Ces mouvements répétés de flexion peuvent influencer la posture générale par l’action musculaire de tirage antérieur sur le bassin. Ce tirage constant peut ainsi accentuer la courbure lombaire et vulnérabiliser le bas de son dos.
De la même manière, le coureur peut avoir le haut du dos courbé, comme un vieillard, parce que son geste de course l’amène beaucoup dans cette position.
La manière de pallier ces actions est sans aucun doute d’ajouter des exercices de musculation et de flexibilité à sa routine d’entraînement.
La course n’a qu’à bien se tenir !